Il existe de multiples pratiques de méditation et l’une d’entre elles, la méditation avec comme support l’émission du son « a » nous vient de la nuit des temps. Quelques personnalités ont répandu cette méditation plus particulièrement, Mère Meera, Dr Deepak Chopra, Dr Wayne Dyer.
Comment méditer sur le son « a »
Cette méditation est praticable juste quelques minutes, ou plus longtemps pour les chevronnés, et aussi on peut la faire pendant un travail physique sans nécessité intellectuelle, ou le transport (plutôt que de laisser divaguer l’esprit).
Même si les conseils sont de pratiquer pendant 20 minutes, ne vous mettez pas la barre trop haut : c’est une des première raisons d’abandon. On n’est pas tous nés Yogis. Un petit « ah », puis plusieurs. Commencez juste par une petite prise de conscience, puis un petit son audible ou à l’intérieur, puis augmentez peu à peu votre temps, présents dans votre exercice, au rythme de votre respiration.
Et le plus facile pour régulariser cette pratique, en prendre l’habitude, est de la relier à un acte quotidien : par exemple, à la fin du lavage des dents, au trajet dans le métro, au rangement de la cuisine.
Assis en position méditative le dos droit, détendez-vous complètement.
Commencez par adopter dans votre corps, votre mental et votre cœur une attitude de sourire intérieur, ou l’intention que vous avez choisie : ancrez, visualisez, sentez cette intention complètement dans votre corps. La paix, l’amour, la joie, la confiance, la compassion sont des thèmes les plus habituellement évoqués.
Puis inspirez profondément, pour ensuite chanter le AH sur l’expiration, bouche entrouverte.
Laisser le son sortir depuis le fond de la gorge sans utiliser ni les lèvres, ni la langue, ni les mâchoires, le visage bien relaxé. Faites vibrer votre intention sur tout le son « ah », observez comme il résonne en vous.
Alternez silence et son, à un rythme lent et régulier.
Vous pouvez aussi pratiquer en silence, en ressentant le son « a » à l’intérieur de vous.
Aux origines de la méditation
L’origine de cette méditation se retrouve en orient dans les méditations bouddhiques. La pratique shamatha développe la capacité de focaliser l’attention en un seul point et cultive le calme. Dans cette technique, Ānāpānasati (technique basée sur la respiration) vise au développement de la concentration et de la sérénité.
Une autre origine se trouve aussi du côté du Japon, dans l’école Shingon de Mahāyāna, la pratique méditative de base est le Ajikan (阿 字 观), ou méditation sur la lettre « a » symbole de Mahavairocana.
Les mantras
Le principe de la méditation sonore sur la voyelle « a » se base sur l’utilisation des mantras. Les mantras sont des sons, mots ou des phrases utilisés comme objets de concentration, et répétés, psalmodiés, intériorisés.
Le mot « mantra » a une racine signifiant « ce qui protège l’esprit ». La valeur symbolique se trouve dans l’héritage linguistique et mystique, la poésie, la musicalité. Ce sont des « symboles sonores », sortes d’ incantation « magique », des « véhicules de l’esprit », dont le carburant correspond aux forces spirituelles et la direction, l’intentionnalité des paroles, comme un gouvernail et la position des voiles.
La répétition de sons
En recherchant encore un peu du côté des origines, on trouve le mot « Japa », qui est un terme sanskrit qui désigne la répétition, un très grand nombre de fois, d’un nom de divinité, de paroles sacrées ou de mantra.
Répéter des sons, des mots part du principe que tout objet sur lequel l’esprit se pose produit une certaine vibration et, particulièrement, chacune des syllabes du nom divin, répété dans un « état de conscience » orienté vers l’amour apporte une joie et une paix immédiates.
Le pouvoir de l’intention, la méditation Japa
« En faisant le Japa, on ne doit pas se tendre ou chercher à accomplir quelque chose de particulier. On doit essayer d’être sincère et d’avoir l’amour de Dieu ». Mère Meera.
La méditation Japa se pratique à l’aide d’un chapelet appelé japa mâlâ.
Cette méditation a aussi pour caractéristique d’utiliser le pouvoir de l’intention, de l’attention et du moment présent. La méditation débute par une tonalité. Un exemple sur la thématique de la joie : « j’apporte et je ressens la joie », ou « j’aime, je suis en état de pouvoir aimer, de ressentir l’amour » ou « je suis en paix ».
La proposition est au présent, l’essentiel est de la formuler comme la vivant pleinement, la corporaliser. On préférera « je suis dans la paix », « Je suis heureux », « j’ai de la joie »… et on évitera « je veux la paix », ou « j’ai envie d’être en paix »… pour laisser l’ouverture à ce qui est et peut-être plutôt qu’à imposer de manière non naturelle une volonté de l’ego.
Pourquoi choisir la lettre « a »
Émettre un son « a », physiologiquement, permet une détente de la gorge grâce à son articulation, il ouvre largement et détend la cavité buccale. Cela se ressent encore plus pratiqué dans la position de méditation, la tête bien droite tirée vers le haut, le menton légèrement enfoncé vers la colonne vertébrale.
On pousse aussi souvent un son « a » pour se détendre, se soulager, soupirer… et s’étonner. il a une action de nettoyage, de « sophrodéplacement » du négatif.
Symboliquement, le « a » est le son créateur dans bien des cultures et religions. Il n’est pas de manière anodine uniquement la première lettre de l’alphabet, l’alpha. On lui doit d’entrer en contact avec le son primordial qui proviendrait du souffle et de la respiration. Le souffle relie au spirituel, au divin, à l’intérieur ou à l’extérieur de soi.
Le « a » est présent dans les multiples noms que l’homme donne à Dieu, au sacré comme Ra, Allah, Yavhé, Krishna, Tao, Brahma, Jéhovah…
Jésus est défini dans les Évangiles comme étant l’alpha et l’ oméga première et dernière lettre de l’alphabet grec.
Dans le Bouddhisme Tibétain, le OM est accompagné de AH et HUM. « Om » représente le corps, « Ah » la parole, et « Houng » l’Esprit.
Bien avant la formation des Grands Corps Cosmiques, l’Espace était vide, parcouru par des courants qui s’entrecroisaient. Ces courants étaient des sons. Les 1ers êtres spirituels furent fondamentalement des Sons. D’après certains voyants indiens, les Rishis, ces sons-murmures s’approchaient du son Aum, Aur, Aoum….Amour. C’était des résonances à peine perceptibles pour l’oreille humaine, dans ce murmure générique des vents qui soufflaient.*
[à lire aussi sur la base de données accessible aux adhérents… Méditation avec mantras]
Sources :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Japa
http://www.mothermeera.com/fr/mere-meera/la-meditation-et-le-japa/)
http://vivreletao.blogspot.fr/2014/05/meditation.html
méditation Dr Wayne Dyer : https://www.youtube.com/watch?v=LK8CsrsqHZE et https://www.youtube.com/watch?v=Et31-wroG34
note * : http://lecoeurdelayogini.com/universtantra18.html