Se connecter pour mieux s'aimer ? Bonne année 2016 !

Pour débuter cette nouvelle année, je vous adresse tous mes vœux de bonheur pour « mieux vivre », en ce chemin que nous menons ensemble sur le site de Calapalo.

Pour les fêtes de fin d’année on est souvent attentif à célébrer ensemble, en famille ou entre amis, avec ceux qu’on aime, ceux qui nous entourent…
Même si j’ai vu des jeux de société tirer les plus beaux éclats de rire, les nouvelles technologies créent du lien. J’ai observé aux réunions de familles :
  • les plus jeunes expliquaient l’utilisation des smartphones à leurs ainés,
  • les uns et les autres s’échangaient des SMS,
  • entendu « mais tonton, j’ai le GPS là, tu cherches quoi comme chemin ? »,
  • ai pu échanger sur un Facebook passant par une amie d’Inde et me reliant à une « vieille » connaissance de Patagonie perdue de vue, ou à ma cousine éloignée que je vois jamais…
Le tout est de s’en servir, sans se faire déborder, et de ne pas y diluer son attention.
L’homme d’aujourd’hui et de demain à un énorme intérêt à sortir de son égoïsme pour défendre sa peur, mais plutôt à se connecter et s’occuper du bien-être de l’autre. C’est au-delà de la logique binaire je donne/tu me rends, mais plutôt je partage/je reçois-j’apprends par action indirecte et rebonds.
Il est  extrêmement important de se connecter à l’autre… Ces connections sont de plus en plus multiples et complexes.
Car notre cerveau est fait pour se connecter aux autres, c’est indispensable. Or, on n’a jamais été autant connecté aux autres… techniquement parlant. Encore faut-il dompter cette compétence car on dénote aussi des pertes de l’attention, bavardage, égocentrisme ou empathie ?
Trop de connectivité nous rend hyper-réactifs, complètement décentrés, assaillis des signaux des autres, des signaux incontrôlés de soi ! Comment ne pas tomber dans la désillusion, la peur et l’apathie ? N’a-t-on pas à l’esprit l’image de chacun branché à son téléphone, ne parlant plus à son voisin ? Est-ce qu’on ne dilue pas son attention vers des faux-« amis » éloignés au dépend de notre attitude et attention à l’instant présent ?

Le défi de demain sera la connectivité et ce que l’on en fera : une connectivité empathique ?

Le circuit porteur de l’apprentissage de l’enfant se situe sur les neurones miroirs. Sans l’attitude protectrice et bienveillante, sans l’attention et le contact, un bébé – et aussi un adulte – va dépérir ! Ces neurones sont le circuit porteur de l’empathie et du circuit de sociabilité. Ce que l’on fait, ce que l’on pense, ce que l’on vit, va influencer le câblage et le fonctionnement du cerveau et par sa plasticité, le modifier.
Et si le mieux-vivre pouvait aussi trouver un lien avec la connectivité de notre cerveau, hors de nous, par cette connectivité relationnelle ?
Mais encore faut-il cultiver son empathie, passant par l’acceptation de l’autre, et trouver de la valeur pour guider dans la connectivité, diriger son attention…
Dennis Kingsley aborde ces valeurs dans la connectivité vue sous l’angle de la comparaison à l’autre :  » Nous sommes, assez littéralement, en train de basculer d’un ensemble de valeurs à un autre : du C de compétition, conflit, contrôle et censure ; au C de connexion, communication, conscience et compassion.[…] Cette nouvelle vague de conscience pourra ensuite lentement s’infiltrer au cœur de l’ensemble de nos sociétés futures. Notre responsabilité désormais est de nous investir pleinement et de faire partie du devenir humain que nous souhaitons réellement voir dans le monde. Cela requiert que nous menions la présente transition et que nous montrions, à travers notre comportement, les nouveaux modèles de changement. « *
Sur ma table de chevet, j’ai le livre  de Jeremy Rifkin : Une nouvelle conscience pour un monde en crise, vers une civilisation de l’empathie. Voilà qui corrobore les conseils de 3 amis en quête de sagesse (Christophe André, Alexandre Jollien et Mathieu Ricard)** qui proposent de cultiver l’empathie.
D’une part, on peut pratiquer son empathie en utilisant son téléphone et ordinateur pour surfer et découvrir le monde, se connecter aux autres, créer des réseaux, un monde économiquement différent – en pensant à les couper de temps en temps pour avoir de l’attention directe à l’autre –.
Et d’autre part, la sophrologie est là pour aider à comprendre, apprendre et développer notre conscience, et donc à entraîner notre empathie, et nous connecter à nous, et aux autres…
 

Que la force soit avec vous, connectés, et diffusons ensemble les molécules du bonheur, pour une conscience pétillante et interactive… Ensembles !

Camille Chenal

** Trois amis en quête de sagesse : Christophe André, Alexandre Jollien, Matthieu Ricard, L’iconoclaste, Allary éditions.