La méditation, fenêtre sur soi et sur le monde

cielEn dehors de toute connotation religieuse, la méditation est un acte laïc d’activité cérébrale, entrainement de l’esprit, pendant lequel la personne se focalise sur les sensations de son corps, de ce qu’elle ressent, en se posant, là dans l’instant, dans le moment présent : ressentir et percevoir ce qui se passe à l’intérieur de soi, permettre la pensée sans jugement, observer ses pensées en train de s’activer, les émotions en train d’être comme si on regardait des nuages dans le ciel. Fenêtre sur soi donc, et aussi fenêtre sur le monde, car cela pose le « soi » face au monde, face à ce qu’il en reçoit et ce qu’il en fait, et permet de se réajuster en toute conscience.

Méditer = Cultiver l’attention

Ce n’est pas stopper son activité mentale mais plutôt en devenir conscient. Etre sur un seul élément à la fois sans sollicitation qui nous perturbe. S’habituer à être à l’écoute : à être plus qu’à faire, à travers l’action, rester attentif à ce que l’on va faire.
Maîtrise de soi : je ne bouge pas, je contrôle mes mouvements par la volonté. Sentir les sensations de son corps, on prend conscience de sa posture de son corps d’être là, juste là, on laisse les pensées passer et on revient à son corps.
L’entrainement à la méditation apporte une transformation durable et profonde en développant et cultivant l’éventail des qualités humaines, nécessité biologique pour que la vie ait un sens : comprendre les mécanismes du bonheur et de la souffrance. En occident on insiste beaucoup sur le calme intérieur, la relaxation, pour mieux gérer la colère etc. En orient, on oriente plus la vers la méditation altruiste, l’amour et la compassion.

Principe de la méditation :

1ère étape,  se  rendre compte dans quel état je suis  [Je me sens… Je suis assailli par un millier de pensées].
C’est comme la respiration : quand on en prend conscience, c’est déjà un élément de « pleine conscience » qui intervient.
Repousser les pensées, idées ou sentiments défavorables. Même si on n’arrive pas à contrôler, déjà, on en prend conscience.
Se rendre compte de la situation présente, pour pouvoir l’améliorer par l’entrainement. Se rendre apte à l’entrainement, c’est déjà une forme de méditation de s’en rendre compte.
Ensuite s’entrainer régulièrement, de manière stable : pour planter un clou, on peut le faire sans même avoir un geste parfaitement stable, c’est de la découverte. Il faut essayer, et persister pour s’améliorer.
Parce qu’il n’est pas facile d’interrompre le flux de pensées automatiques, les techniques de « pleine conscience » proposent :

  • Regarder autour de soi : se centrer sur qqc d’extérieur, sur les matières, les couleurs, les odeurs, les sons
  • Savourer la nourriture que l’on est en train de manger,
  • S’accrocher à des sensations.
  • Technique de la dissociation : Séparer la partie qui ressent de la partie qui regarde. Sortez de vous-même, regardez vous, imaginez que vous vous levez. On peut se déporter dans le temps et dans l’espace, prendre du recul sur soi, sur les autres, sur une situation.
  • Prendre conscience de soi, de son corps dans la posture, des tensions, qui changent selon les circonstances, de l’humeur, des personnes rencontrées.
  • utiliser ses ressources pour porter un regard curieux, bienveillant, persévérant.

Prenez 3 minutes pour essayer !

A lire

J. Siau Fachin  Magazine de la santé du 23/03/2012 sur youtube 

Entetien sur Youtube Méditation et enfant par Alain Delaporte-Digard